
L'Andringitra servit autrefois de refuge pour les populations Betsileo de la plaine lors de raids menés par les Sakalava ou les Merina. Henri Perrier de La Bâthie, qui a exploré ce massif en 1925, obtint de l'administration de faire de la zone centrale du massif une réserve naturelle sur environ 31 200 hectares en 1927.
Situé dans la partie méridionale de l'île entre Fianarantsoa et Ambalavao, à 120 km au nord du tropique du Capricorne, et à une centaine de kilomètres de l'océan Indien, ce massif a une orientation générale nord/sud. D'une longueur de 62 km et d'une largeur moyenne de 3 km (10 km au centre du massif), son altitude varie de 500 à 2 658 m. Formé au Précambrien, ce massif est constitué essentiellement de granite, de syénite à pyroxène ou de granite syénitique. La plupart des failles qui fracturent le massif sont longitudinales, ou disposées en étoile. La roche cristalline dure a été fortement érodée par les eaux de ruissellement, qui ont creusé des sillons de dimension métrique.
Trois principales ethnies habitent aux abords du massif : Les Bara Haronga vivent dans la forêt tropicale à l'est du massif. Ils cultivent le riz, le café, la canne à sucre et des arbres fruitiers. Ils pratiquent aussi l'élevage de bovins. Les Betsileo vivent sur les contreforts septentrionaux de l'Andringitra. Ils ont construit des terrasses sophistiquées sur les flancs de la montagne et organisé un réseau d'irrigation destiné à la culture du riz. Les Bara vivent à l'ouest et au sud du massif. Ils utilisent les ressources naturelles de la savane claire.
Source : Wikipedia
Photos Pierre-Yves Babelon